Pendant l’été, le site de Danse Magazine vous propose de faire un point sur la moitié de l’année 2017 et sur les vacances des danseurs !
Cette semaine, Marc-Emmanuel Zanoli, danseur au ballet de l’Opéra National de Bordeaux, a bien voulu répondre à nos questions !
Cette semaine, Marc-Emmanuel Zanoli, danseur au ballet de l’Opéra National de Bordeaux, a bien voulu répondre à nos questions !
Danse Magazine : En ce milieu d’année, quel est votre plus grande réussite ou accomplissement ?
Marc-Emmanuel Zanoti : Ma plus grande joie est celle d’exercer le métier que je souhaitais faire depuis mon plus jeune âge. Je rêvais les théâtres, je fantasmais leurs odeurs. J’imaginais une vie d’artiste et je vibrais déjà en imaginant les émotions que pouvait procurer le fait de danser au son d’un orchestre live. Petit, je ne m’ennuyais jamais et grâce à mes petits personnages en plastique, je m’amusais à monter de longs ballets et me forgeais un but, celui de devenir chorégraphe. En résumé, j’étais le Pierre Lacotte des Playmobils. A présent, je suis heureux et honoré de partager les scènes avec d’aussi talentueux artistes que les Danseurs de l’Opéra National de Bordeaux.
DM : Avez-vous été déçu par quelque chose ?
MEZ : J’ai forcément des déceptions personnelles qui me forcent à aller chercher ailleurs ce qui peut me manquer parfois ici.
Mais ma plus grosse lassitude actuelle est de voir avec quelle indifférence/mépris est considérée (depuis toujours) la Danse.
La Danse en générale car, bien sûr, je n’oublie pas tous ces danseurs ou chorégraphes qui portent de lourds projets artistiques et qui se retrouvent souvent face à des acteurs (politiques) peu respectueux de leur interlocuteur. Puis la Danse Classique que l’on cherche, par tous les moyens, à enterrer alors que le public en redemande. Consternant.
DM : Quel est votre prochain projet ou votre objectif pour la fin de l’année ?
MEZ : Être en forme. Physiquement et techniquement. Profiter de mes dernières saisons au Ballet de l’Opéra National de Bordeaux. Continuer à travailler et à chercher un niveau de qualité que demande la technique classique et contemporaine; et que je me demande. Vibrer avec mes collègues et amis Artistes de l’Opéra sur cette magnifique scène.
DM : Pour cet été, avez-vous des projets ou prenez-vous du repos bien mérité ?
MEZ : Après cette série de représentations de Roméo et Juliette donnée au Grand-Théâtre et qui signait mon retour sur scène après une blessure, Le Ballet de Poche – Compagnie co-dirigé avec Guillaume Debut – était invité au Festival Extravadanses de Castres. L’occasion de présenter mes chorégraphies et de danser celle d’une Amie, Christine Hassid. A présent, un mariage à organiser en qualité de Maitre de Cérémonie et un projet chorégraphique plus ambitieux que j’espère voir un jour sur scène.
DM : Enfin, avez-vous un exercice/échauffement que vous effectuez systématiquement pendant vos vacances ?
MEZ : Au mois de février dernier, j’ai été opéré d’une hernie discale (L5-S1). On sent des fourmillement dans la jambe puis on se lève un matin, paralysé. J’ai eu une grande chance d’être bien entouré. Je fais à présent beaucoup plus de gainage et d’étirements et cela a le mérite de me sentir bien dans la tête et dans le corps.