Quelle tristesse en apprenant le décès de Jean Pierre Bonnefous !  Il est né le 9 avril 1943 à Bourg en Bresse. Dès 1952, il est admis à l’école de danse de l’Opéra de Paris. En 1957, il intègre la compagnie, ses dons exceptionnels le font très vite remarquer, et il est nommé successivement premier danseur en 1964  et  Gorges Auric le nomme Étoile  en avril 1965. On remarque son élégance naturelle, cette manière naturelle  de danser. Il danse les ballets de Serge Lifar et Roland Petit (Phoebus dans Notre Dame de Paris).  En 1965 et 1966, il est invité au Bolchoï et au Kirov puis en 1968 et 1969 à la Scala de Milan. George Balanchine le remarque, est étonné par ses qualités qui correspondent au style de danseur qu’il recherche. En 1970, il l’engage comme soliste au New York City Ballet où il crée pour lui de très nombreux rôles  parmi lesquels Agon, Valse, Orpheus, Who Cares ?  Violin Concerto, Dances at a Gathering.  Ce fut alors le mariage féérique,  avec Patricia Mc Bride qui fit la une de toute la presse avec cette traversée de New York en calèche. C’était en 1973. Après avoir quitté le New York City Ballet, il devient  directeur artistique du  « Charlotte Ballet » qu’il quittera en 2017.

Que de beaux souvenirs avec Jean Pierre Bonnefous, dont j’avais admiré ses talents de chorégraphes lorsque Jacques Fabre l’avait  invité dans la merveilleuse compagnie du Ballet d’Avignon.

J’ai toujours beaucoup admiré Jean Pierre Bonnefous à Paris, mais surtout, à New York, parce qu’il faisait partie de ces danseurs qui ont une personnalité artistique telle que personne ne peut les imiter. Il avait une présence marmoréenne, un peu froide au départ, et très vite, la statue s’animait et devenait humaine. Si Balanchine a beaucoup créé sur lui, c’est peut-être parce qu’il prenait plaisir à voir tant d’humanité et de sympathie naturelle s’échapper de ce corps Appolinien. Il y a toujours eu chez Jean Pierre Bonnefous une manière de sobriété discrète, qui tenait le public à distance, cette belle distance qui est nécéssaire pour profiter pleinement de ce que Terpsichore souhaite nous montrer.

Nous présentons à Patricia Mc Bride et à ses deux enfants, Mélanie et Christopher, nos sincères condoléances. Michel Odin

Ci-dessous, Jean Pierre Bonnefous, portrait par Serge Lido

 

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1 Comment

  1. Christine Cordonnier Bara dit :

    Sincères condoléances à sa famille. Il nous a fait tellement rêvé quand il jouait dans l’âge heureux où il interprétait Yvan Barlof le maître de ballet qui se fichait des classements et de la hiérarchie. Je suis si triste de son décès. Christine

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